Depuis quelques années, de nombreux constructeurs automobiles ont délaissé les carburants fossiles en faveur de l’électricité. Le moteur de cette évolution est bien sûr la réduction de CO2 imposée par la Commission européenne à partir de 2020. Concrètement, chaque constructeur doit veiller à ce que les émissions moyennes des voitures vendues (livrées) ne dépassent pas 95g/km. Pour de nombreux constructeurs, cela n’est possible que si les modèles les plus durables sont suffisamment vendus. 

Chez Hyundai, nous n’avons pas attendu la décision de l’UE et nous travaillons depuis un certain temps à rendre la gamme plus écologique. Ainsi, depuis son lancement en 2018, le KONA Electric fait partie des meilleurs élèves de son segment, dans tous les domaines. Très bientôt, la deuxième génération du KONA EV fera également son apparition dans les showrooms, avec une autonomie encore plus grande. Bref, avec une offre sans cesse croissante et l’adoption accélérée des voitures électriques, une question se pose : "Si tout le monde se met à rouler en voiture électrique, les lumières vont-elles s’éteindre ?"

Comment fonctionne le marché de l’énergie ?

Toutes les 15 minutes, le marché de l’électricité est équilibré. Cela signifie qu’à ce moment-là, il faut produire autant que ce qui est consommé. La production doit toujours être suffisante, même dans des conditions extrêmes. C’est ce que l’on appelle la sécurité d’approvisionnement. Si nous disposons d’une capacité de production inférieure à celle qui pourrait être consommée (en ce compris les réserves), nous parlons d’une pénurie potentielle d’électricité. Si cela devait se produire, le plan de délestage prévoit que certaines régions seront coupées – de manière entièrement automatique – tant qu’il y aura une pénurie. Si un problème survient, il est plus probable qu’il se produise entre 17h et 20h en hiver. Mais cela peut aussi se produire en automne, lors de l’entretien des infrastructures. Tout comme il est préférable de se rendre chez son distributeur pour une révision avant de partir en vacances d’hiver avec la voiture, l’infrastructure énergétique doit également être prête pour l’hiver.

Mais que nous réserve l’avenir ? Certaines tendances se dégagent clairement. Le nucléaire sera progressivement abandonné dans quelques années, les centrales à gaz ne sont pas toujours aussi rentables et ferment déjà parfois leurs portes parce que les coûts de renouvellement ne sont plus recouvrés. En pratique, nous aurons donc une moindre capacité de production et serons de plus en plus dépendants de l’importation pour faire face à nos pics les plus élevés. Et dans des situations extrêmes, nous pourrions même connaître une pénurie énergétique pendant plusieurs heures.

Mais tout n’est pas si sombre, loin de là, car nous constatons une forte augmentation de la production d’énergie renouvelable. En Belgique, celle-ci représente désormais plus de 25% de la production totale d’électricité. Bien sûr, d’autres solutions sont également à l’étude, car la production à partir de sources renouvelables n’est pas toujours stable ou disponible lors des pics extrêmes. En effet, vous ne pouvez pas activer ou désactiver le vent ou le soleil sur commande !

Et donc, la solution réside également dans la ‘gestion de la demande’. Au lieu de consommer tous en même temps, les consommateurs peuvent être guidés de manière intelligente dans leur consommation d’énergie. Les pics historiques sont alors réduits par les clients qui choisissent volontairement de consommer plus tôt ou plus tard. En effet, le ‘prix de déséquilibre’ en cas de pénurie peut être jusqu’à 100 fois plus élevé que le prix normal de l’électricité. L’industrie et les consommateurs privés seront donc plus conscients de leur consommation d’énergie.

L’impact sur le marché de l’auto

À l’heure actuelle, le nombre de voitures électriques est encore limité. Mais supposons que sur les 6 millions de voitures qui circulent dans notre pays, 1 million deviennent électriques... Serons-nous en mesure de les recharger toutes ? Sur une base annuelle, cela ne générerait que 4% de demande supplémentaire en électricité (3 TWh en plus des 80 TWh de notre consommation d’électricité actuelle). L’impact est donc assez limité. Mais comme le réseau électrique est équilibré toutes les 15 minutes, nous avons besoin de savoir combien de ces voitures peuvent être chargées en même temps pendant les heures de pointe.

Après tout, ce million de voitures ne se chargeront jamais toutes ensemble, 1 sur 5 semble être un chiffre réaliste. Sur ces 200.000 voitures, en pratique, la moitié peut donc se charger en monophasé à 3 kW et l’autre moitié en triphasé à 11 kW. Au total, elles peuvent donc charger 1 400 MWh/h, soit autant que 2 réacteurs nucléaires ou 4 grandes centrales au gaz.

Avons-nous cette capacité en réserve pendant les pics ? Non, pas à l’heure actuelle. L’infrastructure existante est insuffisante entre 7 heures et 10 heures et entre 17 heures et 20 heures. Toutefois, pendant au moins 16 heures par jour, notre production peut encaisser une demande deux fois supérieure ! Ce sont les périodes où nos voitures ne roulent pas et peuvent donc se charger. En journée, les véhicules sont garés sur le parking de l’entreprise et la nuit, elles sont garées au domicile ou dans la rue. La recharge de ces voitures se fait donc principalement pendant des périodes creuses.

Toutes les voitures électriques Hyundai peuvent être programmées afin d’être rechargées au moment qui vous convient le mieux. Par exemple, entre 22 heures et 7 heures du matin. Vous éviterez ainsi automatiquement les pics de consommation. Si vous optez pour une borne de recharge intelligente qui a activé un système de gestion dynamique de l’énergie – Dynamic Load Balancing –, vous ne devez rien planifier vous-même et le point de charge s’occupera de tout automatiquement. S’il s’avère que la demande domestique en électricité est forte, la charge de la voiture sera temporairement moins importante, voire quasiment nulle pendant un certain temps. Lorsque la demande domestique en électricité diminue, la recharge reprendra à nouveau à une capacité plus élevée. Via son partenaire Eneco, Hyundai propose plusieurs points de charge intelligents à utiliser à la maison ou au travail. Les modèles électriques tels que les IONIQ 5, IONIQ 6 et KONA EV peuvent ainsi être rechargés en douceur aux moments les plus avantageux.


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La voiture électrique comme solution

À court et moyen terme, il n’y a pas de risque immédiat de pénurie majeure d’électricité. L’adoption rapide des voitures électriques peut être parfaitement prise en charge par le réseau électrique, pour autant que nous soyons intelligents à cet égard. C’est pourquoi les subventions et/ou les programmes d’aide gouvernementaux pour les bornes de recharge incluent également l’exigence d’un système de gestion énergétique intelligent.

Parallèlement, les voitures électriques offrent une solution en cas de pénurie d’électricité prolongée. En effet, toutes les voitures électriques ne sont finalement que de grosses batteries sur roues. Avec des technologies modernes telles que le système Vehicle-2-Grid ou V2G, une voiture électrique peut parfaitement faire office de batterie stationnaire.

Prenez la Hyundai IONIQ 5, par exemple, construite comme la IONIQ 6 sur la plateforme innovante E-GMP qui rend le V2G possible. La IONIQ 5 contient une batterie d’une capacité de 77kWh (puissance utilisable). Avec une consommation quotidienne moyenne d’environ 10 kWh en Belgique, vous pouvez donc vivre une semaine entière avec la seule énergie de la batterie de la voiture.

Les voitures électriques ne sont donc pas tant le problème du marché de l’énergie qu’une solution à un éventuel problème de capacité !

Lire aussi l’étude du CREG sur ce sujet : Etude (F)100204-CDC-929